Les techiques du résumé

Publié le par profmireille.over-blog.com

Pour mes élèves de la classe troisième qui doivent apprendre à faire un bon résumé, voilà une fiche et deux exemples de résumé du texte

 

  Résumer un texte

Le résumé est une description condensée des thèmes et des idées directrices d’un texte. Il

est utilisé pour assimiler efficacement le contenu d’un texte, en retenir l’idée centrale (la

thèse) ainsi que les idées principales et secondaires.

Caractéristiques

Il ne comporte aucune réflexion personnelle, aucun commentaire ou critique;

Il est informatif et fidèle au contenu du texte;

Il reproduit la structure du texte, sa cohérence, sa rigueur;

Il représente 20 % ou moins de la longueur du texte;

On l’écrit dans ses propres mots.

  

 

Marche à suivre

1. Survoler le texte:

 

Identifier l'auteur: quel est son titre, son statut ? À quelle institution est-il affilié ? 

Repérer le titre et les sous-titres;

Survoler l'introduction et la conclusion;.

Répondre aux questions suivantes: Quel est le sujet de ce texte ? Que veut

démontrer l'auteur ? Quelle est l'idée principale de ce texte ?

 

2. Faire une lecture active du texte:

 Identifier l'idée centrale (la thèse);

Identifier l'idée principale de chacune des parties du texte et, au besoin, les idées

secondaires;

 

Surligner et inscrire ces idées dans la marge (attention: tout surligner ne sert à rien);

Chercher le sens des mots inconnus à l'aide d'un dictionnaire;

Répondre aux questions suivantes: Ai-je bien saisi l'idée centrale ? Ai-je bien saisi

l'idée principale de chacune des parties ? Ai-je bien saisi les idées secondaires ? Estce

que je comprends l'enchaînement des idées ?

 

  

3. Prendre des notes:

 

Transcrire, en respectant la structure du texte, l'idée centrale du texte, l'idée

principale et les idées secondaires de chacune des parties du texte.

 

 

 

4. Faire le plan du résumé:

 

Présenter schématiquement, à l'aide de sous-titres, les différentes parties du

résumé.

 

Pour chaque partie, présenter l'idée principale et les idées secondaires retenues.

 

Présenter les éléments à mettre dans l'introduction et la conclusion.

5.

Rédiger un texte suivi en respectant la structure du texte d'origine et en prenant soin de

bien relier les idées entre elles. Ne pas oublier d'inscrire la référence bibliographique

complète, selon les normes.

 

 

 

6.

Relire le résumé, couper les mots inutiles, les répétitions.

 

 

Les techniques de réduction

Le travail sur les expressions et les groupes de mots

-Remplacer une énumération par le terme générique.
Exemple :
les journaux, la radio, la télévision = les médias (-4 mots)

-Remplacer une expression par un mot (en particulier, suppression des périphrases).
Exemple :
Ceux qui n’aiment pas les étrangers sont des racistes = les Xénophobes sont des racistes (-5 mots)

-Supprimer les présentatifs (si le changement de nuance que cela suppose ne rend pas le résumé infidèle au texte).
Exemple :
C’est à lui qu’il désir parler = Il désir lui parler (-4 mots)


-Remplacer, entre deux propositions, un lien cause/conséquence par les deux points.
Exemple :
Il n’a pas su éviter l’accident parce que ses réflexes étaient ralentis par l’alcool = Il n’a pas su éviter l’accident : ses réflexes ... (-2 mots)

-Remplacer un groupe prépositionnel par un adverbe.
Exemple : Il a imposé son point de vue avec une très grande fermeté= ... Très fermement (-3 mots)


Le travail sur la phrase

-Supprimer les complétives. On peut recourir à un adverbe, un infinitif, un nom, à la juxtaposition.
Exemple :
Il est évident que nous devons nous attendre à ce que l’avènement de l’Europe change les mentalités = L’avènement de l’Europe changera les mentalités : nous devons évidemment nous y attendre (adverbe et juxtaposition) (-5 mots)

-Remplacer le passif par l’actif.
Exemple :
Des décision importantes ont été prises par le conseil d’administration = Le conseil d’administration a pris des décisions importantes (-2 mots)

-Remplacer un verbe négatif par le verbe affirmatif correspondant.
Exemple :
Il n’a pas accepté de partir = Il a refusé de partir (-2 mots)


-Remplacer une relative par un adverbe.
Exemple :
Nous devons refuser, au bureau de notre association, les individus qui imaginent des projets sans les réaliser= ... les personnes velléitaires (-6 mots).

-Remplacer une proposition subordonnée (temps, cause, condition...) par un adjectif ou un participe en tête de phrase, ou par un groupe prépositionnel.

Exemple :
Parce qu’il était sympathique et diplomate, il a été bien accepté par le groupe = Sympathique et diplomate, il a été (-4 mots)

Les jeunes qui ont 18 ans sont autorisés à rentrer après minuit = Les jeunes ayant 18 ans......

Les jeunes âgés de 18 ans.....Les majeurs.......

Vérifiez la longueur du résumé
Le nombre de mots
Est considéré comme mot toute lettre ou groupe de lettres séparé des précédentes et des suivantes par un blanc ou une ponctuation. « C’est-à-dire » compte pour quatre mots. L’énoncé du sujet indique le nombre de mots autorisés, plus ou moins 10 pour-cent. Ne pas le respecter est sanctionné.

 

 

LES INDICES D'ORGANISATION DU TEXTE

Les indices d'organisation( on les appelle aussi liens logiques, connecteurs textuels, articulateurs) sont des éléments qui permettent de scander les étapes d'un raisonnement. Ils rendent explicite le rapport entre les idées à l'intérieur d'une phrase complexe ou d'un paragraphe ( cause, conséquence, but, concession, etc.) et l'enchainement des paragraphes à l'intérieur d'un texte.

Introduire une idée ou une information:

à propos de, d'abord, tout d'abord,dans un premier temps, d'autre part, en ce qui concerne, en matière de, en premier lieu, pour commencer, pour débuter, premièrement, quant à, sur ce point,

 

Ajouter une idée ou une information, insister et mettre en valeur:

ainsi que, aussi, d'ailleurs, d'autant plus que, de plus, également, en outre, en plus, encore, en particulier, puis, sans oublier, voire ( se non addirittura, perfino )

 

Mettre en parallèle:

certains.........d'autres, d'un coté....................de l'autre coté, d'une part..........d'autre part, ni..........ni,

non seulement...........mais encore, ou...................ou,parfois..................parfois,tantôt.................tantôt

soit.....................soit ( l'un ou l'autre) aussi ….que ( tous les deux)

 

Reformuler ou introduire une explication, un exemple, une preuve:

autrement dit, c'est-à-dire, en d'autres termes, en effet, en particulier, et puis, notamment ( specialmente), par exemple, pour ainsi dire,tel est le cas de

 

Fermer ou conclure:

c'est pourquoi, dernièrement, donc, en définitive, en conclusion, en dernier lieu, enfin, finalement, on peut conclure, par conséquent, pour ces raisons, pour conclure, pour finir, pour terminer

 

  

 

 

 

Exemple n.1

 

Locke , John.

  Deuxième traité du gouvernement civil. 

   

2e édition corrigée, Paris: Garnier-

Flammarion,1992. Traduction française de David Mazel en 1795; dans Jean-Marie

Tremblay. Classiques des sciences sociales.

TEXTE INTÉGRAL (à résumer)

  

La raison pour laquelle les hommes entrent en société, c'est qu'ils veulent sauvegarder

leur propriété; la fin qu'ils se proposent lorsqu'ils choisissent et habilitent un pouvoir

législatif, c'est de faire adopter des lois et établir des règles, qui servent de protection et

de clôture à la propriété dans la société entière, de façon que chaque élément, ou chaque

membre de celle-ci, détienne seulement un pouvoir limité et une autorité tempérée. En

aucun cas, on ne saurait imaginer que la société veuille habiliter le pouvoir législatif à

détruire l'objet même que chacun se proposait de sauvegarder quand il s'est joint à elle et

que le peuple avait en vue quand il s'est donné des législateurs de son choix; chaque fois

que les législateurs tentent de saisir et de détruire les biens du peuple, ou de le réduire à

l'esclavage d'un pouvoir arbitraire, ils entrent en guerre contre lui; dès lors, il est dispensé

d'obéir et il n'a plus qu'à se fier au remède que Dieu a donné à tous les hommes contre la

force et la violence. Aussi, dès que le pouvoir législatif transgresse cette règle

fondamentale de la société, dès que l'ambition, la peur, la folie, ou la corruption l'incitent

à essayer, soit de saisir lui-même une puissance qui le rende absolument maître de la vie

des sujets, de leurs libertés et de leurs patrimoines, soit de placer une telle puissance

entre les mains d'un tiers, cet abus de confiance le fait déchoir des fonctions d'autorité

dont le peuple l'avait chargé à des fins absolument opposées; le pouvoir fait retour au

peuple, qui a le droit de reprendre sa liberté originelle et d'établir telle législature

nouvelle que bon lui semble pour assurer sa sûreté et sa sécurité, qui sont la fin qu'il

poursuit dans l'état social. Ce que je viens de dire du pouvoir législatif (...) s'applique aussi

à l'exécuteur suprême (...) . Le peuple supportera, sans mutinerie, ni murmure, certaines

erreurs graves de ses gouvernants, de nombreuses lois injustes (...) et tous les écarts de la

faiblesse humaine. Par contre, si une longue suite d'abus, de prévarications et de fraudes

révèle une unité de dessein qui ne saurait échapper au peuple, celui-ci prend conscience

du poids qui l'opprime et il voit ce qui l'attend; on ne doit pas s'étonner, alors, qu'il se

soulève et qu'il s'efforce de porter au pouvoir des hommes qui soient capables de garantir

les avantages qui constituent la fin même du gouvernement.

(Le texte de John Locke est un peu particulier: il s'agit d'un extrait d'un texte beaucoup

plus long. Il ne comporte pas vraiment d'introduction ni de conclusion. Résumer ce texte

consiste donc à identifier les idées principales et secondaires et à saisir leur

enchaînement.)

 

Résumé

Selon John Locke, on entre en société pour protéger notre propriété. L'on élit à cet effet

un pouvoir législatif qui instaure des règles garantissant que chaque membre de la société

ne détiendra qu'un pouvoir limité. Si les législateurs abusent de leur pouvoir et détruisent

les biens du peuple, ce dernier est en droit de les démettre de leurs fonctions. La même

chose s'applique au pouvoir exécutif. Le peuple sera patient, mais si les abus se

multiplient, il en prendra conscience. Il ne faudra pas s'étonner de le voir se soulever

 

Exemple n.2

SAVOIR S'ALIMENTER

Les experts du monde entier — médecins, biologistes, nutritionnistes, diététiciens — sont formels : il existe des relations irréfutables entre la plupart des grandes maladies du monde industriel et la surconsommation ou le déséquilibre alimentaire. Maladies cardiaques, attaques, hypertension, obésité, diabète, dégradation de la qualité de la vie du 3e âge, tel est le lourd tribut que nous devons payer pour trop aimer la viande, les graisses ou le sucre. Jour après jour, année après année, nous préparons le terrain aux maladies qui nous emporteront prématurément.
Le tiers monde meurt de sous-alimentation... et nous de trop manger. Pléthore ou carence : les maladies de la malnutrition ou de la sous-alimentation tuent probablement dans le monde d'aujourd'hui plus que les microbes et les épidémies. Et pourtant sauf dans le tiers monde, on s'est peu intéressé jusqu'ici à la nutrition. Surtout en France. C'est bien connu : nous avons tous, ici, la faiblesse de croire que ce qui touche aux plaisirs de la table est comme notre seconde nature. On n'a rien à nous apprendre en ce domaine. D'ailleurs, quoi de plus triste qu'un « régime », « une diète », le « jeûne » ou l' « abstinence ». Il faut bien, à la rigueur, y recourir pour traiter des maladies, mais pas pour préserver sa santé, ou plus simplement pour vivre mieux et plus longtemps.
Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influencerait notre manière de penser et d'agir. Comme le disent si bien les Anglais : « You are what you eat », vous êtes ce que vous mangez. Et les Français d'ajouter : « On creuse sa tombe avec ses dents. » Il ne s'agit donc plus aujourd'hui de perdre quelques kilos superflus mais tout bonnement de survivre. D'inventer une diététique de survie. Nous avons la mort aux dents. Il est grand temps de réagir.
Mais comment ? Pendant des millénaires les hommes ont cherché à manger plus. Faut-il aujourd'hui leur demander de manger moins ? Peut-on aller contre des habitudes aussi enracinées ? Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur mode d'alimentation est une véritable atteinte à leur vie privée. Manger est devenu si banal et si évident qu'on n'y prête plus guère attention. La plus grande diversité règne en matière d'alimentation. Il en va de même des hommes. Les besoins sont très différents selon les individus. Inegaux dans notre façon d'assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi devant les aliments : certains adaptent à leurs besoins ce qu'ils mangent et boivent. D'autres ne peuvent résister à la tentation. Certains grossissent facilement, d'autres ne prennent jamais de poids. D'autres encore ne parviennent pas à grossir, même s'ils le souhaitent. Les facteurs héréditaires viennent ajouter à la complexité des phénomènes et des tendances. L'environnement ou le terrain moduleront à leur tour ces influences. C'est pourquoi, il apparaît bien difficile sinon impossible de communiquer des règles de vie ou d'équilibre adaptées à chaque cas.

Stella et Joël de Rosnay, La Mal Bouffe, éd. Olivier Orban.

 

La préparation et la rédaction du résumé:

1.Difficultés de vocabulaire:

Vérifiez le sens de: nutrition, biologistes, nutritionnistes, diététiciens, irréfutable, dégradation de qualité de la vie, ingérence.

Distinguez: surconsommation et déséquilibre alimentaire; sous-alimentation et malnutrition, pléthore et carence; diète/ abstinence/ jeune.

 

2. Le thème:

Savoir s'alimenter: une urgence du monde moderne difficile à résoudre

 

3. Le plan:
I. Idée majeure: selon les spécialistes, il existe une relation entre les déséquilibres alimentaires (surconsommation ou carences) et les maladies du monde moderne.
1. Illustration: exemples de maladies et d'altérations de la qualité de la vie, dues à notre négligence quotidienne.
2. Précisions: diversité des causes. Il faut distinguer entre la sous-alimentation qui touche le tiers monde et la pléthore de nourriture qui nous concerne.


II. Un paradoxe: « Et pourtant... »
1. Énonciation: l'opinion publique en général (surtout française) se désintéresse de ce problème.

2. Les raisons de ce « refus »:
   a. Tradition nationale ou seconde nature: les Français aiment les plaisirs de la table.
   b. Répugnance instinctive pour toute forme de privation (tristesse des « régimes »).
   c. Une seule exception: on accepte l'effort de la privation pour traiter une maladie, non pour prévenir ou préserver sa santé.

 

III. Une réflexion complémentaise à l'appui de l'idée principale
Du régime alimentaire dépend non seulement la santé du corps, mais aussi l'état mental et intellectuel.

 

IV. Une interrogation sur les solutions possibles

Comment régler au mieux l'alimentation ?
Les problèmes surgissent, de deux sortes:
   1. moraux: résistance des habitudes, souci de protéger sa vie privée ;
   2. psychologiques et scientifiques (diététiques): liés à une grande diversité de cas particuliers (différences entre les besoins, entre les facteurs héréditaires, entre les environnements).

 

V. Conclusion: la difficulté d'un réglage universel du régime alimentaire.

 

III- La rédaction du résumé:

En matière de nutrition et de médecine, les plus grands spécialistes s'accordent pour reconnaître une indéniable relation entre les mauvaises habitudes alimentaires (suralimentation ou malnutrition) et les maladies spécifiques du monde moderne, sur le plan physique et sur le plan psychique.
Or, paradoxalement, on constate un désintérêt des populations pour les problèmes de la nutrition. Il est donc urgent de remédier à cette situation. Mais on se heurte alors à des problèmes multiples et complexes: notamment la résistance au changement d'habitudes alimentaires ancestrales et la diversité des facteurs impliqués dans le phénomène de la nutrition (facultés d'assimilation, volonté individuelle, causes héréditaires, ou encore influences de l'environnement).
C'est pourquoi les solutions générales sont très difficiles, sinon impossibles à établir.

 

 

 

 

 

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